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Un franc succès pour le retour du Grand Prix de France au Castellet

160.000 spectateurs sur quatre jours et des promesses de spectacle tenues pour le grand retour de la F1 en France et au Castellet. Les organisateurs sont très satisfaits de cette édition.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 25/06/2018
Un succès pour le retour du Grand Prix de France au Castellet
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160.000 spectateurs et un dimanche qui fait le plein

Dimanche 19h, la course vient à peine de se terminer et c'est déjà l'heure du bilan. Globalement il est très positif. Cette journée de Grand Prix a vu le circuit Paul Ricard atteindre sa capacité maximale avec 65.000 spectateurs. Le spectacle fut au rendez-vous sur la piste avec la victoire d'Hamilton. Et sur les gradins, le public était visiblement content de ce weekend de F1. Il est venu en majorité de France, mais il y avait tout de même 40% d'étranger. Un chiffre qui devrait d'ailleurs progresser dès l'année prochaine. C'est en tout cas la cible désormais prioritaire de Gilles Dufeigneux, le directeur du Grand Prix. Car ces fans de F1 étrangers sont d'excellents soutiens au tourisme en ce début de saison.

"Le Grand Prix de France nous a permis de gagner dix jours dans la saison touristique" Christian Estrosi, président du GIP-Grand Prix de France.

La plupart des hôtels situés dans un large périmète autour du circuit affichaient complet durant ces quatre jours. Au delà des 65.000 spectateurs de dimanche, il a aussi fallu héberger environ 2.500 personnes venues travailler sur le circuit (cela s'ajoutait aux 2.500 employés locaux qui travaillaient pour le Grand Prix). 

400.000.000 téléspectateurs dans le monde

C'est le chiffre annoncé par Christian Estrosi dès la fin du Grand Prix.

"Nous sommes extrêmement satisfaits. On est sur une année 0 et on est jugé comme Spa ou Monza qui organisent des Grands Prix depuis 40 ans" souligne le maire de Nice. "Le Grand Prix de France a été un vrai succès, je le dis comme tel, comme je l'ai vécu".

5 ans et après?

Désormais, l'objectif de Christian Estrosi et de son équipe est de perenniser le rendez-vous. Les travaux réalisés sur la piste ont porté leur fruit et ont été soulignés par les différentes écuries. La FOM qui gère la Formule 1 au plan mondial s'est engagée pour cinq ans, mais le GIP-Grand Prix de France souhaiterait avoir davantage de visibilité.

Interrogée à ce sujet, Ellie Norman, la directrice de la communication et du marketing de la FOM ne s'engage pas (encore) sur ce prolongement:  "L'objectif de Formula 1 est de continuer à plaire à nos fans. Nous avons un nombre impressionnant de fans: 500 millons dans le monde et particulièrement en Europe. Nous devons trouver un équilibre entre des circuits où nous nous engageons sur plusieurs années et en même temps nous devons nous exporter sur des destinations où nous gagnons en popularité comme la Chine par exemple. Nous devons donc nous engager à la fois sur des publics existants et de nouvelles cibles" explique Ellie Norman. La F1 doit en effet reconquerir le coeur des Français après 10 ans d'absence.

Un Grand Prix qui s'est voulu populaire

Une des volontés des organisateurs et de la Région a été de rendre ce Grand Prix populaire. Avec des billets variant entre 140 et 500€ ce dimanche, l'accès n'est pas possible pour toutes les bourses, mais la région a souhaité y faire participer le plus grand nombre: Une dizaine de show ont été organisés dans les villes de la région: entre 15.000 et 35.000 personnes à chaque fois souligne Renaud Muselier, le Président de la Région. La dernière étape avait lieu à Marseille vendredi dernier. Elle était organisée directement par la FOM, précisement dans sa volonté de conquérir un nouveau public pour la F1.

"Ne boudons pas notre plaisir, c'est un immense succès pour la Région Provence Alpes Côte d'Azur" Renaud Muselier.

Autre action qui s'inscrit dans la durée: l'implication des jeunes. La journée de jeudi a permis d'accueillir 7.000 enfants de la région sur le circuit. Des yeux qui pétillent, des rencontres avec les pilotes et des ingénieurs, des vocations de créées... et "ce sont aussi nos spectateurs de demain" a souligné Renaud Muselier.

Une manière aussi de battre en brêche les détracteurs des sports mécaniques. "Oui, la France aime les sports mécaniques. On ne se laissera pas embêter par les lobbies anti-voiture" Christian Estrosi.

La question de l'accessibilité: une priorité pour les prochaines éditions

Des automobilistes coincés des heures pour accéder ou repartir du circuit. L'image est inacceptable et a terni le bilan très positif de ce Grand Prix. "Entre 25 et 30.000 personnes ont souffert vendredi" a reconnu Christian Estrosi.

Ce dimanche soir encore la situation était particulièrement problématique pour sortir des parkings. Le violent orage survenu après la course a compliqué davantage l'évacuation des parkings. La boue et les flaques ont fait leur apparition, a tel point que certaines voitures ont été invitées à rentrer dans le circuit pour sortir du parking.

A la fin de chaque journée, la sortie du parking du nord (parking A) était particulièrement compliquée, avec une paralysie pouvant atteindre jusqu'à 4 heures.

Côté circulation, après la journée catastrophique de vendredi, de nouvelles directives ont permis aux gendarmes d'être davantage efficace dans la gestion des flux des voitures. L'accès au circuit reste difficile en raison de l'absence de grands axes pour y parvenir, mais avec de la réactivité on arrive à de petits miracles. Ainsi, dès qu'un point noir survenait sur un carrefour, une équipe de gendarme arrivait immédiatement pour fluidifier le trafic. Ainsi, la traversée du Beausset, particulièrement problématique les premiers jours se faisait certes au ralenti, mais sans les interminables bouchons de vendredi.

"Nous communiquerons à la rentrée sur des investissements dans les voies d'accès" a annoncé Christian Estrosi.

Plusieurs pistes sont déjà envisagées:

Revoir le principe des routes dédiées aux secours et la Fast Lane qui ont bloqué deux axes structurants pour monter au circuit.

Aménager ou réaménager de nouveaux carrefours et d'éventuels doublements de voies.

En tout cas, les organisateurs sont bien conscient de ce point noir et souhaitent s'engager pour les années suivantes. Pour cela, ils souhaiteraient aussi obtenir des garanties de la part de la FOM. Avant d'investir dans d'importants travaux routiers, ils souhaitent que ces derniers puissent être amortis sur le temps. Car aujourd'hui, la FOM ne s'est engagée que sur 5 Grands Prix au Paul Ricard. Un peu court pour lancer un vaste plan de réaménagement des accès.

 

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