Que dire de ces premiers épisodes qui n'a pas déjà été dit. La sortie de la série Marseille qui devait être un événement, est un vrai flop. La presse est presque unanime : le résultat est bien loin de ce qui était attendu. Entre clichés, langage fleuri injustifié et intrigue plutôt pauvre, les deux premiers épisodes sont très peu convaincants. Marseille a au moins le mérite de montrer de belles images de la Cité Phocéenne et de nous arracher pas mal de sourires (quand on la regarde au seconde degré). Doit-on pour autant blâmer la série ?
La série Marseille flinguée par la critique
Dans la salle peu de monde ce jeudi 5 mai. Il faut dire qu'avant même sa sortie officielle, la série a fait l'objet de sèches critiques de la part de la presse. Certains étaient là, fans de la première heure des productions Netflix. D'autres souhaitaient avant tout voir l'image qui était donnée de leur ville.
A la sortie peu de commentaires positifs. "A voir pour la suite" entend-on. "C'est trop cliché" peut-on ouïr également. Certains ont même quitté la salle entre la diffusion des deux épisodes. Il est vrai que côtés clichés, la série y va bon train, avec un prix spécial pour l'accent de Benoît Magimel improvisé pour l'occasion et bien loin de la réalité.
Marseille raconte l'histoire de Robert Taro (Gérard Depardieu) maire de la ville en fin de carrière qui voit en Lucas Barres (Benoît Magimel) la relève. Un héritier maléable que l'édile pourra façonner à sa guise en arrière plan. Mais l'héritier mouton se revèle être un loup, un Brutus et se retourne contre son maître spirituel. Autour de cette relation se dresse d'autres récits et enjeux : celui d'un projet de casino au J1, celui de la fille du maire qui doit osciller entre son statut et sa vie qui ne correspondrait pas à celle d'une jeune fille de maire, celui de la mafia locale et des caïds de la cité.
Trahisons, complots, cachotteries, crimes passés et amours complexes tissent des liens entre les personnages. Là où Marseille aurait pu être une tragédie politique, un Baron Noir, un House of Cards à la française, la série tient plus en notre sens du soap opera politisé.
Marseille : bien ou pas ?
Si on place Marseille dans la même catégorie que Plus Belle la Vie, on peut dire que la série réussit son objectif. Rebondissements prévisibles, narration peu travaillée, personnages caricaturaux, si on s'attendait au fameux House of Cards à la française on ne peut par contre qu'être déçus.
De la fille du maire rebelle et garçon manqué, au maire cocaïnoman et prêt à tout pour garder son emprise, on peine à entrer dans le scénario. Dommage, vraiment dommage, mais on attend tout de même la suite en espérant raviser notre jugement.