Artiste libanaise formée à l’International Center of Photography de New-York, Lara Tabet s’inscrit dans la ligne des photographes travaillant sur le corps, la sexualité, la marge. Sa série, Roseaux, réalisée à Beyrouth en 2012 avec Michelle Daher qui lui a servi de guide, fait écho à celle de Kohei Yoshiyuki, intitulée The Park et réalisée à Tokyo en 1973.
Dans les deux cas, il s’agit de montrer ce qui devrait rester caché : des rencontres nocturnes, furtives, au cœur même d’une ville. Les deux séries posent en creux les mêmes questions, l’une sur la société japonaise, l’autre sur la société libanaise : qu’est-ce qui pousse ces couples à faire l’amour dehors ? Un plaisir exhibitionniste ? L’exiguïté d’un appartement partagé ? L’impossibilité de recevoir chez leurs parents ? Est- ce un choix ou un pis-aller ?
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