Odezenne
A l’écoute, Odezenne fait l’effet d’une gueule de bois : un mal être (très générationnel) mélangé à la satisfaction d’avoir passé une bonne soirée. Adeptes chevronnés des rimes abruptes, des syncopes rythmiques et des contresens biberonnés à « l’abstract hip hop », au rock et l’électro minimaliste, les trois trublions bordelais tracent une route singulière dans le paysage musical de notre pays. A l’image du nom de leur propre label « Universeul », l’ovni Odezenne prouve que sans major et beaucoup de talent on peut remplir un Olympia et les couvertures des magazines prestigieux. Conquis ? Croyez-nous, vous le serez.
Zone libre polyurbaine
Fascinant Serge Teyssot-Gay qui n’a jamais capitalisé sur le succès de Noir Désir, mais s’est ouvert dès ses débuts en solo à de véritables champs d’expérimentation, d’authentiques zones de créativité pour sa guitare furieuse et sa soif de rencontres aventureuses. En 2007, Zone Libre, avec Marc Sens (guitare) et Cyril Bilbeaud (batterie), puissant free-rock improvisateur qui intégra vite le flow urbain des rappeurs (Hamé, Casey, B. James). L’expérience se prolonge aujourd’hui, le duo Serge et Cyril se mue en Zone Libre Polyurbaine, avec Marc Nammour (La Canaille) et le new-yorkais Mike Ladd.
Grand Blanc
Fraîchement débarqué de l’Est froid, Grand Blanc mêle cold wave rocailleuse et mélodies pop, dans des compositions entêtantes, qui convient autant les fantômes de Joy Division que ceux de The Cure ou de Bashung. Bercés d’ennui et de littérature, entre cathédrales et hauts fourneaux, les 4 Messins distillent des ambiances abruptes qui évoquent tout à la fois urbanisme terne, petites frappes, filles faciles et peines de coeurs, tours en ronds et terrains vagues.
