Il y a l’œuvre, mais surtout et de façon première, l’artiste et son image. Ce faisceau de notices, d’articles, de présomptions, souvent de clichés, qui modèle la réputation, configure la biographie et prépare l’incertaine postérité. Ces apparences ne se révèlent pas obligatoirement illusoires mais le plus souvent évolutives.
Jacques Busse se présente aujourd’hui, dans son unité et ses contradictions tel un bloc (Clémenceau parlait ainsi de la Révolution Française), un édifice dont on ne peut rien soustraire sans l’ébranler et ruiner l’ordonnance. Une vie dévolue à la peinture dans ses multiples déclinaisons : l’étude, la théorie, la pratique, l’enseignement, l’histoire, l’écriture. Pour l’analyse nous distinguerons l’inséparable en essayant de ne pas perdre le fil rouge qui irrigue le parcours de ce « peintre, pastelliste, lithographe, sérigraphe, dessinateur, illustrateur ».