Stabat Mater, dernière composition de Pergolèse en 1736, est considérée comme l’une des plus grandes oeuvres du baroque italien : bondissante parfois, exaltée souvent, recueillie tout le temps. Une sorte de Requiem de Mozart avant l’heure, qui doit sa force à la pureté de ses lignes mélodiques et à sa dimension humaine : la déploration d’une mère devant la mort de son fils. La disparition prématurée de Pergolèse ainsi que l’immense succès posthume de cette oeuvre firent de lui le héros romantique par excellence.
La légende s’est vite emparée de son image : on le prétendit empoisonné, on lui attribua les oeuvres des autres, il devint un symbole empathique. Sous la baguette du chef Wolfgang Doerner, accompagné de deux voix de renom, Pauline Courtin, soprano, et Lucie Roche, alto, l’Orchestre Régional de Cannes PACA va démontrer avec cette oeuvre ce qu’en avait dit un contemporain : « les airs italiens sont d’une telle beauté qu’ils ne laissent plus rien à désirer dans le monde après avoir les avoir entendus ».