« Feydeau met au point des mécanismes de situation et de langage qui font exploser le rire aussi sûrement qu’éclate une bombe… C’est un horloger minutieux, un farceur tatillon.
Le rire est une émotion indispensable à l’émancipation des consciences mais, au-delà du rire, ce qui fait de Georges Feydeau un dramaturge si populaire, c’est la part d’humanité ordinaire qu’il met en jeu dans son œuvre.
Et plus particulièrement dans les courtes pièces en un acte sur le mariage, qu’il a écrites entre 1908 et 1916, qui sont de véritables perles d’ironie et d’amer tume. À la virtuosité des rebondissements, des quiproquos et autres brillants artifices du vaudeville qui le rendirent célèbre, il substitue une autre mécanique plus intime fondée sur le jeu des ambitions déçues, des intimes renoncements, et tous les ingrédients explosifs de la marmite conjugale. »
Didier Bezace