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Le 4 juillet du Ballet Preljocaj

Après 30 ans de création le ballet Preljocaj a su s’enrichir de rencontres et de collaborations artistiques internationales et son chorégraphe invité à créer de nombreuses œuvres en France et à l’étranger.

Publié par Pauline . le 06/07/2015
Le 4 juillet du Ballet Preljocaj

A l’occasion de ce trentième anniversaire, le pavillon noir proposait deux œuvres créées pour et avec le prestigieux New York City Ballet (NYCB) à 16 ans d’intervalle.

Deux pièces qui ont en commun un style et des influences puisées dans l’histoire de l’Amérique.

La première œuvre présentée « spectral evidence » (2013) évoque le jugement de 4 femmes pour sorcellerie. 
Quatre danseuses aériennes et légères, vêtues de robes blanches maculées de sang, évoluent en opposition face à quatre danseurs vêtus de noirs. 
Il y a dans cette pièce une opposition implacable : d’un côté la danse fragile et libre des sorcières, et de l’autre la gravité de la scène puisque ce qui se joue là ce sont leurs vies en proies à la force de ces hommes.
Les éléments de décors soulignent habilement cette opposition puisque d’abord outils d’élévation, ils se transforment peu à peu en prison puis enfin en tombeaux.

La seconde œuvre présentée « La Stravaganza » est une pièce de 1997 pour 12 danseurs qui fait déjà partie du répertoire de nombreux ballets.
C’est un voyage comme un cours forcément magistral dans l’histoire des Etats Unis et de ses influences. Angelin Preljocaj a su nourrir son œuvre de sa collaboration et l’enrichir de la matière chorégraphie proposée par les danseurs du NYCB, baroque, néo-classique, contemporain.
A l’image de ces personnages comme sortis de l’univers  de Vermeer qui caractérisent un vocabulaire  contemporain  très imprégné de la gestuelle du chorégraphe et qui se mêlent aux danseurs néo-classique beaucoup  plus proches des codes du NYCB .
L’ambiance sonore est à l’avenant, qui de Vivaldi à des sonorités plus actuelles, prend tout son sens dans le duo final.
Il en résulte une pièce foisonnante, d’une grande élégance qui joue entre les styles comme avec les émotions entre grands ensembles dynamiques et duos intimistes.

Une très belle idée que de présenter pour la première fois en France ces deux pièces réunies à redécouvrir en septembre à Aix en Provence au Pavillon Noir.

Par Didier Philispart

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