chargement en cours

Interview - Anakronic

Mikaël Charry, pionnier d'Anakronic, dévoile les dessous de ce groupe hors norme.

Publié par Clémentine Carreno le 26/02/2015
Interview - Anakronic

Qui se cache derrière Anakronic et comment est née l'idée de créer ce groupe ?

C'est un projet un peu particulier. C'est une commande que j'ai reçu il y a maintenant 10 ans. A l'époque, notre actuel producteur m'a proposé de confronter ma connaissance de la musique électronique à la musique klezmer. Je compose donc la musique d'Anakronic depuis le début. Ludovic Kierasinski, bassiste du groupe, est ensuite venu m'épauler pour s'occuper de la réalisation. Du coup, nous fonctionnons principalement en binôme.

Le klezmer a été la première étape (...) le Hip Hop la première parenthèse.

Le groupe tel qu'il est sur scène s'est ensuite formé rapidement, avec l'arrivée de Pierre Bertaud du Chazaud à la clarinette, et de Ghislain Rivera à la batterie. Nous avons longtemps joué avec une accordéoniste, Corinne Dubarry, qui a récemment mis le projet en suspens pour se consacrer à ses projets personnels.

La ligne directrice est en quelque sorte de mêler ma vision de la musique à d'autres "édifices". Le klezmer a été la première étape (et nous n'avons pas terminé, vu qu'un album avec David Krakauer est en préparation), le Hip Hop la première parenthèse. Et qui sait ou nous irons ensuite ?

Votre musique est vraiment particulière et reconnaissable. De qui vous êtes vous inspirés pour obtenir cette véritable identité musicale ?

Je pense que c'est le résultat de très nombreuses influences, qui vont de la musique électronique de Free-Party (nous sommes deux membres d'Anakronic à avoir été membres de Knobz, collectif toulousain de musique électronique) au rock expérimental, en passant par le classique, le Hip Hop et le métal, rien que ça !

En fait, c'est assez actuel tout ça, cette boulimie musicale, le fait d'avoir accès à tout un panel d'esthétiques et de s'en inspirer, directement ou indirectement. Le résultat est très personnel bien sûr, car nous nous servons de ces univers, en apparence très différents, pour nous créer notre propre univers. Et même si je compose seul, le fait d'être un vrai groupe, de répéter, de travailler ensemble, fait que la musique évolue et prend de l'identité de chacun.

Sur le nouvel album "Spoken Machine", des artistes connus ont accepté de collaborer avec vous. Comment s'est passée cette rencontre ?

Chaque invité a une histoire particulière, donc c'est un peu dur de résumer ça globalement.

Taron, qui est plus qu'une invitée, nous a été présentée par David Krakauer, quand nous cherchions une rappeuse New-Yorkaise sur un titre du précédent album. Petit à petit, après l'avoir invité sur scène, avoir produit d'autres morceaux, la nécessité de faire un album complet avec elle s'est faite ressentir

En fait, c'est assez actuel tout ça, cette boulimie musicale.

Pour Marc Ribot, par exemple, nous étions en session dans un studio à New-York avec Ludo, quand nous l'avons croisé à la sortie. David Krakauer nous a présenté, et c'est lui qui a de suite dit "je veux jouer sur votre album !". La suite s'est faite par correspondance...

Quand à Rello Young Botch, nous ne l'avons toujours pas rencontré ! C'est un ami de Taron, un jeune rappeur de Brooklyn. Il est en début de carrière, il me semble que c'est son premier enregistrement "officiel".

Globalement, on peut quand même dire que nous fonctionnement beaucoup par travail à distance. Nous avions fait un titre pour la compilation Mali All Star par exemple, sans jamais rencontrer les musiciens maliens que nous avons fait participer ! Ce genre de travail rend les rencontres musicales plus accessibles, car il n'y a pas à envisager de voyages chers. Tout se passe dans la musique. On pourrait croire que c'est un inconvénient, que ça enlève le côté "humain", mais en fait, ça recentre tout sur le son. Et c'est quelque chose que j'aime bien aussi !

Vous avez pas mal de dates prévues pour cette année 2015. Mais y a-t-il un endroit où vous rêvez de vous produire ?

Oui, le Japon ! Je n'aurais pas plus d'explications que ça, c'est juste un pays qui m'attire beaucoup. Et New-York aussi, car même si nous y sommes allé pour travailler en studio, nous n'y avons jamais joué.

J'aime l'idée de ne pas se limiter à une couleur musicale, le fait de pouvoir aller partout, même là ou on ne nous attend pas.

Et pour la suite, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter ?

Des projets surprenants, des collaborations en tous genres, et beaucoup de concerts encore ? J'aime l'idée de ne pas se limiter à une couleur musicale, le fait de pouvoir aller partout, même là ou on ne nous attend pas, avec pour seul contrainte une qualité sonore et une certaine vision de la musique. Donc vous pouvez nous souhaiter de ne jamais nous enfermer dans un genre. Mais bon, en même temps, ça ne risque pas... !

Anakronic sera en concert au Poste à Galène, le jeudi 5 mars. Ne le ratez pas !

http://www.anakronic.com/

Anakronic - The Watch

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies.