Deux filles et une mère exposent la situation des femmes maghrébines en France face aux bras armés de la tradition. Alternant jeu et récit, elles reconstituent le puzzle du passé.
« Tu trouves pas ça drôle, toi ? Que nos copines vivent dans un pays et nous, dans un autre, alors qu’on est assises dans la même classe ? […] Parce que moi je trouve ça […] hilarant. […] Mais sinon, on peut aussi en chialer, si tu préfères. ». Le décor semblable à des morceaux de miroir brisé, figés en plein vol, nous interroge sur l’identité, ou plutôt sur la rupture de l’identité. Chaque fragment diffuse un visage, distord le temps, différencie les points de vue. L’utilisation des nouvelles technologies rend compte d’un univers complexe où cohabitent plusieurs niveaux de réalité. Le son, la lumière et l’image sont, à leur façon, des vecteurs du métissage culturel qui s’opère.
« Braises » soulève les notions d’appartenance et de peur de l’Autre qui font aujourd’hui l’objet de débats houleux. À l’heure où les liens sociaux se distendent, « ce qui fait œuvre c’est ce qui fait lien ».