C’était en 2005, la compagnie marseillaise Skappa proposait Uccellini au PJP. Toujours dans une logique de travail de proximité et d’échange, Uccellini est une rencontre sensorielle au sein même de l’espace quotidien des enfants.
« Pour elle, peindre c’est comme une danse. Parce que ses gestes de plasticienne s’apparentent à une chorégraphie libératrice, Isabelle Hervouët a eu envie de créer un spectacle. […] Uccellini est donc l’histoire d’une femme peintre, drôle de femme un peu enfant, un peu clown, créatrice d’images, de rêves et de matières autant plastiques que sonores. Pour trouver l’idée de son tableau, elle fouille dans la mémoire informulée de ses sens. Des pinceaux, des éponges, de l’eau, de la terre, beaucoup d’ocre et quelques pots de couleurs. Elle cherche, avance, efface, se trompe, projette son corps dans l’espace de la feuille blanche, presse l’éponge dans sa main qui goutte en rythme, peint un poisson qui devient eau, figurine égyptienne, bonhomme-main … C’est l’histoire de l’Histoire, de la préhistoire à aujourd’hui, à travers le monde intérieur d’une artiste encore douée d’instincts primitifs.
Une narration surréaliste, une symphonie de sensations, de sons, de couleurs et de mouvements qui fonctionnent par associations, ruptures, ratés, rebondissements. Autant de chemins jaillissant dans la forêt des possibles, qui au bout du compte, forment un langage et un monde cohérents d’une incroyable beauté. Ce qu’on appelle tout simplement la création. »