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Interview - Yodelice

Yodelice est en tournée et de passage dans la région PACA. Rencontre avec Maxim Nucci et son alter ego clownesque.

Publié par Redac . le 06/10/2014 - Modifié le 20/10/14 10:25
Interview - Yodelice

Vous baignez dans le monde de la musique en explorant différents styles depuis 20 ans. Vous avez d'abord commencé en écrivant pour les autress et c'est qu'à partir de 2009 avec l'album Tree of Life et le titre Sunday with a flu que vous avez décollé.

Comment expliquez-vous votre succès?

"Je pense qu'il y a de nombreux facteurs qui rentrent en compte. Ce sont des facteurs radicalement opposés. J'ambitionnais pas de devenir chanteur, j'étais fan de musiciens, de l'univers de l'enregistrement, de la musique et de la technique. C'était quelque chose qui m'attirait énormément Quand j'étais gamin et que j'achetais un disque, je regardais qui jouait les guitares, les batteries, qui étaient les ingénieurs du son, par qui c'était mixé. J'étais vraiment fasciné par cela et j'avais envie de faire ce métier.

J'ai eu pas mal de chance parce qu'il y a aussi le facteur chance dans la musique. Très vite j'ai pu travailler sur des projets de variété, de téléréalité, ça m'éclatait d'ailleurs de faire de la musique pour d'autres. Avec le temps, il y a l'envie de retourner sur scène. Car j'ai commencé la musique comme n'importe quel gamin qui fait de la musique, on jouait où on nous autorisait à jouer. C'est vrai qu'avec le temps je faisais que du studio et j'avais envie de retrouver la scène et mes influences, les goupes qui m'ont marqué. En bossant pour les autres j'abordais très peu la musique que j'affectionne, alors, un jour, j'ai écrit une série de chansons et je me suis dit que j'avais pas envie de les donner, qu'elles étaient pour moi."

Qu'est ce qui vous caractérise dans ces chansons?

"Les textes, ce que ça raconte, et d'être aussi dans la lignée d'une tradition, d'une espèce de pop folk blues. Un truc très guitaristique, je sais pas vraiment l'expliquer, c'étaient des chansons personnelles."


 "J'ai envie de garder une part de fantaisie, d'onirisme, donner autre chose que le quotidien aux gens."


 Vous vous produisez au travers d'un personnage, un alter-ego. D'où vient-il et en quoi diffère-t-il de vous?

"J'ai toujours été fan des propositions comme David Bowie et des anlbums concepts de Gainsbourg. J'ai toujours été fasciné par ce prolongement qui parle de la musique et de ce prolongement à l'image, j'aimais l'idée de créer un espèce de clown qui s'appelle Yodelice. C'est vrai qu'au départ c'était une proposition artistique à laquelle je tenais.

A chaque représentation, il fallait que je sois costumé, maquillé j'y tenais énormément. Avec le temps, je dois admettre qu'il y a une espèce de schyzophrénie, qui nait au fur à mesure des concerts et des années. Lui prend possession de moi, je prends possession de lui et on ne fait qu'un.

Je ne me maquille pas tous les jours au quotidien mais je porte les mêmes chapearux ridicules. Sur scène, dans ma manière de m'adresser au public, il y a peut être moins de manières que je pouvais mettre à l'époque dans mon personnage. J'ai envie d'être ça et de garder une part de fantaisie, d'onirisme, donner autre chose que le quotidien aux gens."

Depuis 2009,  vous vous éloignez du personnage pour vous rapprocher de vous?

"En fait les trois albums sont vraiment personnels. Ces trois albums c'est un peu mon évolution, par rapport à l'aventure de Yodelice. J'essaie de faire des disques qui sont en accord avec ce que je suis au moment où je les fais. Donc forcément en fonction des périodes de vie, ils sont radicalement différents. Parfois on est down, parfois on est bien dans nos pompes et on n'a pas envie de faire un album mélancolique et ça se ressent dans la musique."


 "J'essaie de faire des disques qui sont en accord avec ce que je suis au moment où je les fais."


 Vous venez de sortir un album live. Comment s'est passé l'enregistrement?

"C'était pas forcément prévu, c'est Olivier Lude qui est ingénieur du son de talent et avec qui j'ai la chance de travailler en live qui a enregistré comme ça 10 concerts. Et on s'est dit pourquoi on ne sortirait pas un live ? Ce sont des moments qui sont des polaroïds sonores d'une tournée de 10 clubs partout en France l'année dernière."

En parlant de la tournée, retiens-tu quelques dates? As-tu eu des coups de coeur?

"Il y en a plein. C'est plus facile de dire où je ne retournerai pas, que là où j'aimerais retourner. J'aimerais retourner partout où j'ai été parce que je me sens privilégier de vivre une aventure extraordinaire. D'avoir des gens qui paient des billets de concerts pour venir nous voir, je ne suis pas blasé de ça.  Chaque rencontre est forte et j'aimerais vivre ça le plus longtemps possible."

Vous avez tourné dans certains films. Avez-vous envie de retourner vers le cinéma?

"J'ai vécu des super moments à tourner. J'ai eu des petits rôles dans des films de potes qui étaient plus des clins d'oeil. Ca m'a beaucoup amusé, mais c'est vrai que pour être très honnête l'occasion ne s'est pas présentée. La musique c'est mon truc, je sais pas si j'ai le talent nécessaire pour être acteur."

Un nouvel album est-il en préparation?

"Le nouvel album se dessine. J'ai des choses qui me viennent mais qui sont très différentes du dernier album, je compose pas mal en ce moment."


 Retrouvez Yodelice en tournée dans la Région:

 

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