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Deuxième week-end de la Fiesta : la fête à l'état pur !

Du 25/10/2011 au 25/10/2012 - Marseille - Dock des Suds - 16 °
36 km/h
Terminé
Publié par Pauline . le 25/10/2011
Deuxième week-end de la Fiesta : la fête à l'état pur !

Têtes d'affiches et scène montante se sont cotoyées à la Fiesta. Qu'ils viennent d'Afrique, du Mexique ou des Balkans, tous ont mis de la joie dans cette 20ème édition.


A l'inverse du premier week-end où l'été indien était encore de saison, un froid glacial règne sous le chapiteau du Dock des Suds ce vendredi 21 octobre. Le rendez-vous est pris avec Seun Kuti et Egypt 80 qui ouvrent le deuxième week-end de la Fiesta des Suds. Une valeur sûre pour fêter la 20ème édition du festival.

Malgré un concert programmé tôt et un chapiteau quelque peu désertique, les premières notes d'Egypt 80 ne tardent pas à rameuter la foule. La formation originale Egypt 80, mythique groupe de Fela Kuti poursuit sa noble quête aux côtés du fils prodigue Seun Kuti. Les musiciens jouent quelques morceaux histoire de se chauffer un peu avant l'arrivée de Seun, tout sourire, fin prêt à défier le froid à coups d'afro-beat. C'est avec le célèbre morceau de son père Zombie que Seun Kuti fait son entrée salué par les fans du patriarche bien ravis que Seun reprenne le flambeau. Il joue plusieurs morceaux de son dernier album From Africa with Fury – Rise dont les magnifiques Rise et Slave Masters oscillant entre chant, danse et saxophone. Présence et prestance vont de paire pour définir Seun Kuti sur scène. Quand il danse il n'est pas sans rappeler son père et s'il est aussi complice avec les musiciens d'Egypt 80, c'est sans nul doute parce qu'enfant il était le choriste et la coqueluche du groupe, accompagnant son père dans toutes ses tournées. Mais trêve de comparaison, Seun en est à son deuxième album et représente aujourd'hui la nouvelle génération nigériane. Très engagé, il critique le système politique et revendique la liberté, l'éducation des peuples « We africans, have to rediscover our own civilisation », ou encore la possibilité de planter de la marijuana : « Plutonium, iranium it's ok but marjuana it's not ok », « Plant and make it grow ». Il arrose d'ailleurs la scène avec une bouteille comme il arroserait une plante, on en a eu peur pour la matos... En tout cas le message est bien passé. Les morceaux s'enchaînent dans une douce frénésie, le public succombe au déhanchement de rigueur et Seun Kuti s'en donne à cœur joie « It's original African music, it's not soukouss, it's not makossa, it's original african music ! ». Après avoir déambulé et swingué à tout va, Seun fait tomber la chemise exhibant au public le tatouage qu'il porte sur son dos en hommage à son père : FELA LIVES. Une chose est sûre, la magie Kuti n'est pas prête de s'éteindre.

Difficile de faire mieux après ce live magistral. Et pourtant il se passe quelque chose au Cabaret avec Celso Piña, accordéoniste mexicain de talent mêlant cumbia traditionnelle et rythmes modernes. Un live décalé où l'on comprend pourquoi Celso est surnommé « Le Rebel de l'accordéon ».
Avec une vingtaine d'albums au compteur et une trentaine d'années de carrière, Celso est considéré comme un des meilleurs musiciens mexicains. On salue l'originalité de la musique et la pêche du bonhomme faisant de ce concert une vraie fête. Une belle découverte pour sa première fois à Marseille et sa première tournée en Europe.

 

 

Samedi, si l'on entre un peu plus dans l'hiver, on entend bien y remédier sous le chapiteau avec la bataille la plus jouissive de l'histoire de la musique : Balkan Brass Battle. Sur scène, 25 musiciens et presque autant de cuivres roulent des mécaniques. C'est géant tant musicalement que visuellement, une vraie armada musicale. Venus de Roumanie et de Serbie, la fanfare Ciocarlia et la fanfare Boban I Marko Markovic Orkestar font un battle pour remporter le titre de meilleure fanfare du monde. Plus qu'une mise en scène c'est surtout une véritable partie de plaisir qui se joue sous l'oeil (et les oreilles) alerte(s) du public. La fête bat son plein et la bonne humeur est contagieuse. Alors, verdict : égalité !

Toujours sous le chapiteau, c'est au tour de Raphael Saddiq de prendre les commandes. L'ambiance est différente, le public aussi. C'est une soul vitaminée et bien carrée qui envahit la scène. Après avoir exploré la new-jack ou la new soul, Raphael décide de suivre une autre voie, la soul des 60's. Sa musique est calquée sur la soul des anneés 60, peut-être un peu trop et certains diront qu'il a trouvé un bon filon. Un filon qui marche et qui fait ses preuves au vu du nombres de concerts complets que le chanteur affiche depuis 2008. Il est d'ailleurs considéré comme l'une des figures les plus brillantes de la soul contemporaine. Si son show est bien calé et sa voix irréprochable, assister au concert de Raphael Saadiq c'est un peu comme assister au concert du premier de la classe : impeccable, propre et qui ne fait pas de vagues. Après avoir vu le Balkan Brass Battle qui part dans tous les sens, l'impression en est d'autant plus intense. Les morceaux plus rock qu'il livre sur scène font la différence et lui confèrent même un brin d'excentricité voire d'authenticité. Son concert reste un moment agréable, une teinte de soul appréciable dans la programmation de cette 20ème Fiesta.
Quelques mots sur Nasser pour dire que la Salle des Sucres attendait de pied ferme les ambianceurs marseillais et leur electro-rock énergétique. De quoi finir la soirée façon club londonien.
En conclusion : ce sont sans doute les musiciens les plus humbles et pas les plus connus qui font peut-être les meilleurs lives.

 

Seun Kuti

 

 

 





 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Celso Piña

 

 

 

 

 

 

 

 

Balkan Brass Battle

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

Raphael Saddiq

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Par Linda Mouffek

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